Salon de Nuremberg : analyse

© C. Bedeï

© C. Bedeï

Quelle étonnante édition du Toy Fair 2016, ce Salon de Nuremberg traditionnellement dédié aux vastes mondes de l’amusement, du déguisement, des peluches, du train, de la maquette, de la RC et du drône, mais aussi de la miniature auto qui, finalement, en terme de surface occupée, ne représente qu’une toute petite partie. Et hélas, il faut bien l’avouer… de moins en moins. Explication de texte : en voile, quand le vent est trop fort, afin de conserver son cap et surtout d’éviter le pire – la casse mécanique, voire le chavirage –, on prend des ris, plus ou moins importants. Bref, on réduit la voilure afin de soulager sa monture.

C’est ce qu’a décidé de faire, cette année, un certain nombre d’exposants, et les exemples ne manquent pas. Pas question ici de stigmatiser l’un plus que l’autre, mais il y a de quoi être inquiet. Le Toyfair n’est-il plus « bankable » pour les exposants ? Ou alors le ratio dépenses effectuées pendant près d’une semaine-prises de commandes et bénéfices potentiels sur l’année n’est-il plus en faveur de la seconde donnée du problème ? Faire salon coûte cher, et de plus en plus semble-t-il, à tel point qu’une pétition, destinée aux organisateurs, aurait circulé, demandant entre autres une baisse du prix du mètre linéaire.

Quelques exposants faisaient donc stand commun afin de réduire leur facture, avec pour effet boomerang, une baisse très nette de modèles exposés. Pas bon ça ! Sur le plan du hall 7, où sont regroupés les professionnels de la miniature, quelques « cases » portaient bien des noms… mais les fabricants concernés étaient absents. Rideau ! Autre phénomène nouveau : des « salons sauvages » se sont tenus hors du cadre du Toyfair.

Autrement dit, au moins un très important grossiste (pour ne pas dire le plus gros d’Europe) aurait invité ses propres clients à venir voir des modèles dans son lieu de résidence momentané, tout en profitant de l’aura du salon légendaire. Le calcul financier est vite vu mais une telle pratique est-elle à encourager pour autant ?

Pour découvrir ce numéro, commandez en ligne AUTOmodélisme (version papier ou version numérique) n°221 sur hommell-magazines.com

Les commentaires sont fermés.