Corvette 1958 Auto Art

corvette-1958-auto-artNée sous une forte inspiration européenne, la Corvette s’est, par de petites touches successives, rapidement américanisée et pour son quatrième anniversaire, en 1958, elle intègre tous les codes stylistiques alors à la mode outre-Atlantique. C’est elle qu’Auto Art vient de reproduire au 1/18e.
Texte Jean-Louis Blaisius, photos Christian Bedeï

En 1958, plusieurs évolutions sont déjà intervenues depuis la présentation le 17 janvier 1953, dans le cadre du Motorama qui se déroulait au Waldorf Astoria de New-York, de la première Corvette. La voiture arbore notamment, depuis 1956, une nouvelle carrosserie et elle a surtout troqué son anémique six cylindres contre un V8 nettement plus sérieux. Sa fabrication, entamée dans une aimable ambiance artisanale, a été repensée de manière beaucoup plus rationnelle par la General Motors mais le succès commercial n’était toujours pas au rendez-vous. Son existence même a plusieurs fois été remise en cause par la direction de Chevrolet et elle n’a dû son salut qu’à l’existence de la Ford Thunderbird. Sans avoir exactement les mêmes ambitions, celle-ci entame dès 1955 une brillante carrière et les responsables de General Motors ne veulent en aucune façon donner l’impression qu’ils refusent le combat et abandonnent le marché à la concurrence !

Une vraie sportive américaine
Mieux, l’équipe de passionnés, regroupés autour de Harley Earl et Zora Arkus-Duntov, qui veille aux destinées de la Corvette la perfectionnent méthodiquement et chacun s’accorde à reconnaître qu’à partir de 1956, Chevrolet est réellement entré dans le clan des constructeurs de voitures de sport en offrant un roadster capable de rivaliser avec quelques européennes, à la notoriété bien établie. Néanmoins, et cela est parfaitement illustré par la version de 1958 reproduite par Auto Art, cela se fait sans que la Corvette renonce un tant soit peu à son américanisme. En fait, elle l’affirme de plus en plus et si elle parvient, par un heureux hasard, à échapper à la mode des ailerons, elle est vite rattrapée par la débauche de chromes qui marque l’époque. Ils sont quasiment présents partout, soulignent toutes les lignes et si la carrosserie ne change pas radicalement, elle se trouve néanmoins visuellement très modifiée par rapport à la sobriété de la première Corvette.

Auto Art les a tous traités avec une grande finesse, depuis l’agressive calandre jusqu’à l’entourage du pare-brise panoramique, en passant par les joncs qui ornent le sommet des ailes avant, qui entourent les creux des flancs et qui ceinturent l’habitacle. On en trouve même sur le couvercle de coffre doté de deux nervures chromées. C’est là un trait caractéristique de l’année-modèle 1958 puisqu’elles disparaissent dès l’année suivante. En dehors de ces chromes abondants, la carrosserie accueille de beaux blasons sur le capot, le coffre et les flancs, des poignées et des serrures de portes et de coffre rapportées, ainsi qu’une antenne radio. Autre particularité américaine, la présence de quatre phares très bien imités par Auto Art. La rangée d’une vingtaine d’ouïes aménagée au centre du capot, totalement factices, constitue aussi un trait particulier de la version 1958 de la Corvette. [...]

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