Les coupés français au 1/18e

Delahaye-Type-145-V12-1937Les coupés ne concernent qu’une petite partie du marché automobile mais, par leur exclusivité et leur élégance, ils constituent un passionnant thème de collection. En voici quelques-uns, reproduits au 1/18e, qui sont à ranger parmi les plus belles créations des constructeurs et carrossiers français.
Texte Jean-Louis Blaisius – photos Constructeurs

Pour les collectionneurs, la grande saga des coupés français débute dans les années 1930. Le style français est alors à son apogée, offrant au classicisme quelques-unes de ses plus belles expressions mais laissant aussi entrevoir quelques prémices de son prochain déclin. Les canons esthétiques de la décennie précédente, adoucis et traités avec délicatesse, inspirent de superbes carrosseries.

Classicisme et « Goutte d’eau »

C’est le cas de la Delahaye Type 145 V12 habillée par un grand carrossier, Henri Chapron. Construite en 1937 sur le châssis d’une voiture de course, elle fait aujourd’hui partie de la Mullin Collection et sa reproduction porte la signature de Minichamps. On retrouve sur la carrosserie en résine le long capot abritant le moteur V12 et doté de quatre rangées d’ouïes, le petit habitacle et les ailes au galbe parfait accueillant des roues à vrais rayons en métal photo-découpé. La calandre, les pare-chocs, les éléments décoratifs comme les joncs et les sabots d’aile, sont finement métallisés. L’aménagement de l’habitacle est sans reproche.

Plus modestement, le coupé que Citroën offre sur la base de sa révolutionnaire Traction Avant se rattache aussi au style Streamline, issu lui-même du style Art Déco. Officiellement dénommé faux-cabriolet, ce coupé dû au talent de Jean Daninos, est reproduit par Solido. Comme la vraie, la miniature marie élégamment la ligne horizontale du capot avec les formes courbes et incurvées des ailes, du pavillon et du coffre. Habillé d’une robe bicolore, ce modèle en zamak dispose de portes ouvrantes, d’un capot avec deux ventaux qui s’ouvrent également, d’un moteur bien reproduit, d’une direction fonctionnante et d’un intérieur détaillé.

Un autre faux-cabriolet se rattache encore plus nettement à la même école stylistique, c’est le Peugeot 402 Darl’Mat dessiné par Georges Paulin et construit par le carrossier Marcel Pourtout. La miniature de Norev retrace toutes les caractéristiques de sa carrosserie très maniérée, avec des motifs chromés sur le capot et évoquant des hublots, un coffre arrière fuselé incorporant une plaque d’immatriculation en forme de coeur, une élégante volute sur les flancs soulignant la silhouette de la voiture. Sous le capot ouvrant figure une bonne reproduction du moteur doté de ses principaux accessoires. En ouvrant les portes, on accède à un habitacle fidèlement traité. A l’époque, la recherche de l’efficacité aérodynamique en est encore à ses débuts mais elle passionne tous les créateurs et, plus ou moins bien comprise, elle donne naissance à de pures oeuvres d’art autant qu’à de délirantes extravagances.

C’est dans la première catégorie que se range l’immortelle Bugatti 57 SC Atlantic, classique à bien des égards mais annonciatrice du futur concept de « Berlinette ». Avec son exceptionnelle maîtrise et son souci du réalisme poussé jusqu’au moindre détail, CMC restitue de la plus belle manière qui soit cette remarquable création de Jean Bugatti. Il s’agit exactement de la 57SC Atlantic portant le numéro de châssis 57.591. Fidèle dans ses lignes, la carrosserie en zamak l’est autant dans ses détails, comme par exemple la dérive centrale et ses multiples rivets. Les roues à rayons métalliques sont parfaites. [...]

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